Depuis plusieurs décennies, le carbone est au cœur des débats environnementaux. Séquestration du carbone, objectif «4 pour 1000», il faut à tout prix stocker du carbone dans les sols pour lutter contre le réchauffement climatique.
Pourquoi ? Comment ? Claire CHENU répond à nos questions et se confronte à la réalité du terrain avec Nicolas Cestrières, céréalier dans le Tarn, et des membres de l’association Chemin Cueillant, viticulteurs et maraicher dans le Minervois.
Émission du 20 Octobre 2020
Les intérêts du carbone dans le sol
Le carbone du sol est à la fois le constituant des matières organiques du sol, clé de la fertilité des sols, et l’unité avec laquelle on aborde le changement climatique.
Quels sont les intérêts du stockage de carbone dans les sols ? Sont-ils uniquement liés au changement climatique ? Quels sont les bénéfices pour les sols ?
Concrètement, comment on fait ?
Une fois convaincu par les bénéfices du carbone dans le sol, faut-il encore réussir à augmenter les stocks. Déposer sur le sol des matières riches en carbone, ou les incorporer, multiplier les cultures, leur diversité, planter des arbres…
Comment stocker du carbone dans le sol ? Y a-t-il des méthodes à privilégier ? Des pratiques culturales à favoriser ? Est-il possible d’augmenter les stocks de carbone des sols déjà très riches ? Et si on évitait plutôt de déstocker ?
Les retours du terrain
Nicolas, céréalier, et les viticulteurs et maraicher de Chemin Cueillant présentent leurs exploitations, racontent leurs tests, leurs échecs, partagent leurs interrogations à Claire Chenu. La théorie se confronte à la pratique, aux enjeux économiques, aux limites techniques…
Invité.e.s
Claire Chenu, directrice de recherche INRAE et enseignante à AgroParisTech
Les travaux de Claire Chenu portent sur la compréhension de la matière organique des sols, et l’adaptation au changement climatique. En 2015, elle a été nommée ambassadrice spéciale des sols par la FAO. En 2019, elle a reçu le grand prix de la recherche agronomique de l’INRAE pour l’ensemble de sa carrière.
Nicolas Cestrières, paysan chercheur du Res’Eau Sol
Nicolas Cestrières a repris les terres familiales situées à Péchaudier, dans le Tarn. Il cultive des céréales en agriculture biologique et s’essaie à la conservation des sols. Il réalise plein de tests, se pose plein de questions, et est membre du programme de sciences participatives Res’Eau Sol qui s’intéresse à la santé des sols, porté par Rhizobiòme.
Chemin Cueillant, association de viticulteurs et maraichers dans le Minervois
Le temps de l’émission, Chemin Cueillant est représentée par Baptiste Algayer, animateur technique, pédologue, responsable du volet sol de l’association, accompagné de 2 viticulteurs et 1 maraicher de l’association, tous venus avec leurs questions.
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