5 novembre 2024

SOL & CLIMAT: le système polyculture-élevage à l’épreuve du changement climatique

Le système de polycultures-élevage, système le plus diversifié et le plus favorable à la préservation des sols et de la biodiversité, est-il apte à faire face au défi du changement climatique ? Comment maintenir l’élevage, si la production de fourrage ou de céréales est remise en cause par la crise climatique ? Comment nourrir les animaux, leur assurer des conditions d’existence supportables si le climat se réchauffe trop ? Comment continuer à préserver les sols et produire des denrées alimentaires si les conditions climatiques compromettent le maintien de l’élevage ? Quelles pistes explorer pour s’adapter ?

Que peuvent apprendre aux paysans européens, les situations et expériences vécues par les paysans du Maghreb ?

tel était le sujet de l’émission du 5 novembre 2024

Emission du 5 novembre 2024

avec Ali Daoudi et Serge Zaka

Petite introduction du sujet :

5 mn pour essayer de comprendre

résumé de l’émission

par Frédéric Denhez

Cette saison, C dans l’sol se consacre aux liens entre le sol et le climat. Avec Christophe Cassou et Claire Chenu, le cadre a été posé le 13 février. Avec Lionel Aletto, de l’Inrae et Yves Ferrié de la chambre d’agriculture du Tarn, on a le 2 juillet chaussé les bottes pour découvrir les solutions agronomiques. En ce 5 novembre, l’agroclimatologue Serge Zaka et l’agronome Ali Daoudi ont débattu de l’une d’entre elles : la polyculture-élevage.

La polyculture-élevage est-elle une solution pour l’avenir ?

La polyculture-élevage a été rangée au musée de l’agriculture par la révolution agro de l’après-guerre parce qu’elle incarnait une société rurale qui n’avait pas changé depuis des siècles. Longtemps le monde paysan fut clos et petit, le regard ne portait pas loin au-delà de la haie qui marquait la parcelle, on vivait en famille, plusieurs générations sous le même toit, en autonomie, avec ses poules, ses vaches, ses lapins et ses cochons dont les déchets épandus sur les terres assuraient leur fertilité. Un monde immuable bouleversé par la chimie et la mécanique : plus besoin de fumier, nous avons des engrais minéraux ! Or, on y revient. En tout, la vie des hommes est cyclique. Ce qu’on a rejeté revient, mieux aimé ou fantasmé. Aujourd’hui, nous redécouvrons les haies vives, les parcelles courtes et le fumier fumant, alors que si rien n’est fait, l’élevage aura disparu de France d’ici une dizaine d’années. Mais dans un pays comme le nôtre qui se perd dans des débats manichéens et des quêtes du Graal, on peut s’interroger : la polyculture-élevage est-elle une solution pour l’avenir ?

Les aires changent

D’abord, il faut établir un contexte. Serge Zaka est là pour cela. Climatologue spécialiste de l’influence du grand changement du temps sur l’agriculture, il promène son chapeau sur les plateaux télés et les plateaux de conférence. Sa voix compte autant que ses tweets qui énervent les promoteurs du y-a-rien-qui-change parce que le dérèglement climatique, hein, on en est sûr ? « Ce quil faut comprendre cest la biogéographie, laire de répartition des espèces, » qui est modifiée par le climat qui évolue. « Un olivier ne va pas se retrouver en Suède, il va se retrouver en Méditerranée, » ce qui est logique. Or le dérèglement climatique bouleverse la position des climats. « On constate une évolution de laire de répartition des cultures, certaines cultures, certains arbres, se retrouvent en dehors du climat dans lequel ils ont prospéré… Ça faisait un moment que le climat était stable, on a pu produire dans des petites cases aux bons endroits en France. Une vérité, un cépage, un terroir. » C’en est fini de ce confort : aujourd’hui des vins peuvent se retrouver hors de leurs AOC, le maïs avec des chaleurs qui ne sont pas faites pour lui, le blé avec des excès d’eau lors de son semis. « Ensuite, on a les décalages phénologiques dus aux décalages des climats qui font qu’on a des problématiques de gel, un manque de froid. On n’en parle pas suffisamment alors que certains arbres, notamment les pommiers, les pommiers et les abricotiers ont besoin de 600, 1 000 heures de froid suivant les variétés. Et vu qu’il ne fait plus suffisamment froid en hiver, on se retrouve avec des problèmes de ce qu’on appelle vernalisation. » Officiellement, la vernalisation une technique d’avancement ou de retardement du cycle d’un végétal par traitement des semences à une température basse ou élevée. « Et puis, le froid, le gel, a toujours été le meilleur insecticide en France. Le fait de ne plus avoir suffisamment de gel fait qu’on a une survie hivernale des pucerons, des moustiques, des mouches, » partout les parasites des cultures et des Hommes aiment le bouleversement du climat.

Tout change, comme si la France descendait lentement vers le sud, à chaque dixième de degrés supplémentaire elle ferait un voyage de quelques dizaines de kilomètres vers le Maghreb. « Non, c’est beaucoup plus compliqué que ça, parce que ce n’est pas juste une question de hausse de la température, un climat. Il y a aussi un ensoleillement, des précipitations, des saisons… des périodes culturales. » Il ne suffira donc pas de planter à Toulouse ce qui pousse aujourd’hui à Alger sous prétexte que les deux villes vont peut-être se ressembler un jour au regard du thermomètre. La latitude ne sera pas dérangée et donc, la durée du jour ne sera pas perturbée. Les sols ne sont pas non plus les mêmes : un cépage du sud doit retrouver son sol et ses champignons pour pouvoir pousser au nord qui ressemblera demain au sud. On va créer de nouveaux terroirs, on ne va transposer les terroirs existants.

L’agriculture a été pensée pour la stabilité

En Algérie, il fait plus chaud, plus sec, pourtant, les constats sont identiques. Ali Daoudi observe depuis une vingtaine d’années. « Chez nous, la question de l’aridité et de la variabilité climatique est structurelle. On est déjà dans les questions que vous êtes en train de vous poser en Europe ! Ce qui a déjà changé, ce qui est en train de changer avec le changement climatique, c’est l’accentuation des phénomènes extrêmes. C’est par exemple le prolongement des périodes de sécheresse. C’est le décalage des saisons de pluie, même si en termes de volume cumulé annuel, c’est le même volume. » Il y a des inondations massives en Algérie, et des cycles de culture modifiés. « Au même endroit, on peut aujourd’hui avoir une sécheresse et une inondation intense ! » En 2023, à l’est du pays il y a même eu un épisode de gel sur des céréales qui commençaient à fleurir. Ailleurs, des vergers ont été échaudés, les fruits rendus chétifs. « Toute la révolution agricole qu’ont connue les pays européens les 50 dernières années par le processus d’intensification, c’était un peu grâce à une relative stabilité du climat, » confirme M. Daoudi, « alors que nos performances relativement moindres en Afrique du Nord s’expliquent par un climat qui a été structurellement semi-aride, voire aride. Nous avons su développer des approches d’adaptation, » que nous, Français, cherchons à reproduire, « toutefois, on est en plein questionnement de nos pratiques agricoles sous l’effet des changements climatiques qui ne nous épargnent pas, même si on est habitués à l’aridité. » L’agriculture agronome se savait plus résistante que la nôtre, elle a été rattrapée par la patrouille climatique.

Le plus perturbant est que plus grand-chose n’est prévisible. Comme le dit joliment Serge Zaka, « on ne va plus parler de climat des moyennes, on va parler de climat des écarts types, » tant les climats s’éloignent de leurs normales saisonnières en intégrant des événements qui jusqu’à maintenant étaient rares. Les extrêmes sont chaque année moins improbables. « En fait, on a une accentuation du cycle de l’eau dans les deux sens. Mais pour la température, on va dans un sens, on va à la hausse. Et dans le sud de l’Europe, sud de la France compris, on s’attend à avoir une variabilité plus importante entre les saisons. » Or, l’agriculture préfère les moyennes aux écarts-types. En France comme en Algérie, rappelle Ali Daoudi : « Pour avoir un revenu à peu près stable, et pouvoir envisager quelque chose d’intéressant dans lavenir, que ce soit pour la personne ou pour lentreprise, eh bien, il faut avoir un minimum, une production qui soit stable. Et là, pour l’instant, avec le modèle qu’on a dagriculture, qui a été établi sur un climat stable, forcément, quand on a des à-coups qui sortent de ce climat stable, les rendements s’en ressentent. » Dans ces conditions, comment s’adapter ? Le plus dur dans les phases de transition c’est… la transition. Les lois de la thermodynamique nous l’ont appris, l’état le plus instable se trouve entre deux niveaux d’équilibre. S’adapter à quoi, comment, prendre le risque de se tromper dans la mesure où tout change de manière imprévisible jusqu’à ce que le climat, si jamais nous réduisions réellement nos émissions de gaz à effet de serre, se trouve un nouvel état de relatif équilibre (dans quelques siècles…) ?

Des systèmes traditionnels qui ne rapportent pas beaucoup

L’Algérie a elle aussi importé le modèle productiviste. « On a essayé d’intensifier, de copier le modèle intensif européen avec des résultats relativement mitigés. Quand il y a des bonnes années, les rendements sont là, on peut avoir du 40, 50, 60 quintaux à l’hectare… avec des conditions de pluviométrie bonnes. Mais tous les agriculteurs n’ont pas adopté ce modèle. Beaucoup sont restés sur des systèmes extensifs, qui minimisent les pertes, et qui sont plutôt dans une logique de gestion de risque plutôt que dans une logique d’optimisation de la production. » Des modèles à étudier pour l’adaptation car optimaux… en situation de crise : ils produisent peu, mais ne flanchent pas. La rusticité est solide mais peu généreuse. Dans ces modèles, on retrouve des pratiques qui sont promues aujourd’hui en France : moins d’intrants, moins de passages de tracteurs. « Ça ne sert à rien de fertiliser s’il n’y a pas assez d’eau, en année pluvieuse, l’agriculture dite pluviale compte sur la fertilité naturelle des sols, » qui donne une vingtaine, voire une trentaine de quintaux à l’hectare, calcule Ali Daoudi. « C’est justement là l’intérêt de la polyculture-élevage », avance Serge Zaka, « qui permet d’étêter les extrêmes. » L’expression est belle ! « Pour étêter les extrêmes hydriques, on a le sol ; on a les arbres qui permettent d’étêter les extrêmes thermiques ; et après, on a les techniques culturales, comme le fait d’avoir des animaux à proximité, dans des paysages plus complexes, des animaux qui viennent parfois en hiver s’occuper de la parcelle, les fertilisations organiques qui permettent de faire remonter le niveau de vie du sol, qui permet lui-même de faire vivre le sol, et de mieux stocker l’eau, parce qu’un sol vivant stocke un peu plus d’eau. » La polyculture-élevage tamponne donc les écarts. Elle évite aussi une trop grande dépendance aux marchés : un paysage de cultures variées est moins susceptible de ruiner ses agriculteurs que de grandes monocultures qui peuvent être affectées par un parasite, une guerre ou la spéculation.

Encore faut-il que le sol soit à même de supporter un troupeau. En Algérie, le mouton est privilégié sur les zones semi-arides à météo variable. « Historiquement, cest un modèle de jachère bisannuelle, avec un élevage qui utilise une partie de lannée les jachères, mais ce système a été un peu délaissé au profit des monocultures de céréales. Néanmoins il y a encore en Algérie de nombreuses zones pastorales, » qui sont peu rentables et très exigeantes en main-d’œuvre : les élevages sont des mécanismes traditionnels qui impliquent des familles entières, et les enferment dans une pauvreté relative. « Cest vrai quhistoriquement, c’étaient des systèmes qui étaient orientés essentiellement vers lautoconsommation, avec des excédents qui étaient limités. Or, nous sommes aujourd’hui dans des économies beaucoup plus exigeantes, les agriculteurs ne se contentent plus de ces systèmes à faible productivité, qui sont certes résilients, mais qui en moyenne ne génèrent pas beaucoup de revenus. Et donc ces systèmes sont abandonnés de facto par les agriculteurs. » La polyculture-élevage, l’agrosylvopastoralisme, c’est bien, mais d’une certaine façon, c’est un sport de riches. En, Algérie, ce n’est plus acceptable. « Les éleveurs se maintiennent dans certaines zones grâce à la pluriactivité, ils ont un système polyculture-élevage, mais en même temps l’un des membres de la famille ou deux va travailler ailleurs. » L’Algérie, comme la France.

Un aménagement du territoire

Autrement dit, la polyculture-élevage n’est envisageable que si elle rapporte aux gens qui la pratiquent. Pas plus que la monoculture et la spécialisation, elle ne saurait être imposée partout, identique, conforme à ce qu’elle était avant qu’on ne l’abandonne. « Ce nest pas seulement la vache et les haies, » tient à préciser Serge Zaka, « cest aussi des producteurs de noix qui élèvent des oies en Dordogne, des producteurs de pommes de terre qui utilisent aussi des moutons pour désherber en hiver dans le Nord… la polyculture-élevage doit être (re) pensée comme une nouvelle imbrication territoriale, » qui met en relation un éleveur ici avec des cultivateurs là-bas. Pas trop loin, tout de même car transporter le fumier et les animaux coûte des sous.

Chacun dans sa spécialité, dans un système qui ,ne reproduit pas à l’identique des schémas anciens, mais s’inspire des principes de la polyculture-élevage. « Cest historique chez nous en Algérie, » poursuit Ali Daoudi. « Entre la zone des Hauts Plateaux en Algérie, la zone céréalière historique, et les steppes situées dessous où paissent les moutons, il y a toujours eu des échanges. Sauf quaujourd’hui avec le morcellement des exploitations du nord, avec l’intensification, quand il y a de leau, on pratique des cultures d’été sur les champs de céréales, donc on ne laisse pas les champs se reposer. Ça rend difficile la cohabitation, le maintien de l’ancien système de complémentarité entre les régions. » Il faut réinventer la polyculture-élevage ce qui demandera beaucoup d’actions collectives, beaucoup d’espaces de concertation et d’échange, beaucoup de planification et de persuasion : comment persuader éleveurs et agriculteurs de travailler ensemble, à quelle échelle, et avec quel système économique ?

Réinventer la polyculture-élevage en la considérant comme un aménagement du territoire.

À l’ouest de l’Auvergne, on ne peut pas faire du maïs mais des vaches et du lait. À l’est il y a la Limagne et ses terres profondes, riches, idéales pour les céréales. Pourquoi ne fait-on pas transiter le fumier d’un azimut à l’autre ? Parce que ça coûte en transport, répondent les agriculteurs, et ils ont raison. « En Algérie, on le fait, on transporte par exemple des fientes de poules depuis lest du pays vers le sud… pour fertiliser des cultures rentables, comme les pommes de terre, pour des filières qui peuvent donc supporter le coût du transport. » La polyculture-élevage territoriale est onéreuse, le consommateur voudra-t-il payer le surcoût en faisant ses courses ? Voudra-t-il même acheter des légumes ou des céréales qui auront poussé grâce à un élevage aujourd’hui accusé d’être assassin ? Il n’y a pas de fertilisation organique sans bétail, et il n’y a pas de bétail sans l’assiette où on le mange.

Le stress thermique des animaux

Il n’y a pas non plus de bétail sans ombre. Plus il fait chaud, plus il fait humide, plus la vache est stressée. « Dans une société qui veut de plus en plus que l’animal vive jusqu’à la fin de sa vie, cest déjà difficile à assumer. Mais à moyen terme, si la canicule dure, c’est beaucoup plus problématique, parce qu’on peut avoir des infections, des problèmes de reproduction, de défenses immunitaires, donc des dépenses supplémentaires, et puis parfois des mortalités, donc des pertes économiques, » selon Serge Zaka. L’indice THI, qui mesure le confort thermique dans une étable, a été multiplié par deux à quatre un peu partout en France. « Demain, on pourra avoir des pertes de rendement jusqu’à -25 % en été, c’est énorme, dans les plaines du sud de la France. Mais on voit dans les projections que certaines régions, les Alpes, lAuvergne, les côtes de la Manche, par exemple, sen sortent un petit peu mieux. On aura toujours du camembert et de la raclette, je vous rassure, en 2050 ! » En Algérie, le stress thermique est une habitude et pourtant, les rendements restent bons. Pour le mouton, naturellement adapté à la chaleur. Mais aussi pour les vaches, y compris dans le sud du pays : « laération, ça fonctionne ! Pour lavenir, il faut aller chercher auprès des espèces rustiques, qui ont des capacités de résistance aux conditions climatiques extrêmes, du matériel génétique intéressant. » Des croisements entre races, également importer en France des races d’Europe de l’est plutôt que du sud, dans un premier temps, ajoute Serge Zaka. « Il ne faut pas oublier aussi dadapter nos bâtiments qui ne sont pas faits pour les canicules. En Normandie, en Bretagne, on se retrouve avec une hausse de la mortalité des volailles et des porcs parce que les hangars où ils sont élevés sont devenus des étuves. » Aération, brumisation, ventilation sont indispensables, de même que faire pousser les arbres pour faire de l’ombre. Il s’agit d’attendre de 5 à 10 ans, ce qui est long dans la carrière d’un agriculteur.

Autre facteur limitant de l’élevage, sa nourriture. Le fourrage. A priori, chez nous, il ne devrait pas y avoir de soucis, car la prairie sort plus tôt de l’hiver, si le sol n’est pas trop humide, et elle produit plus de biomasse au printemps. Mais, effet pervers, « avec une végétation plus haute et précoce, l’azote y est plus dilué, le fourrage est donc moins énergétique », il en faut donc plus. Alors qu’en été, les prairies produisent moins, à cause de la sécheresse. Mais si le temps se radoucit, elles produisent ensuite plus en automne. L’herbe, c’est un peu comme la pluie : même quantité à l’année, mais répartie très différemment. « Une solution d’adaptation c’est de changer les espèces dans les pâtures avec plus de luzernes en été, qui produisent plus à cette saison, pour étêter le pic printanier et redistribuer à l’automne, et ainsi permettre un lissage. » En Algérie, le déficit du fourrage est presque naturel, « d’autant plus que le cheptel a beaucoup augmenté pour satisfaire une demande importante à la fois en lait, mais aussi en viande. Ce déficit a été comblé par deux mécanismes. D’abord l’irrigation, on produit donc du fourrage sous irrigation ; ensuite on importe beaucoup de maïs, d’orge, beaucoup d’aliments. Cela prouve que tout ce que l’on peut faire comme l’usage de variétés rustiques ne sera utile qu’à la marge : pour nourrir notre population, il nous faut importer des aliments pour le bétail, ou de l’eau. » En France, le besoin d’importer est moindre, toutefois, celui de l’irrigation ne peut qu’augmenter. Il n’y a pas de débat chez les agriculteurs, les agronomes et les gestionnaires de bassin. La polycultiure-élevage aura besoin de goutte-à-goutte, d’asperseurs et de retenues colinéaires. Et surtout, d’un débat serein entre tous les usagers des paysages. On en est encore très loin.

Nos invités

Ali DAOUDI

Ali Daoudi est professeur d’économie agricole et directeur adjoint chargé de la formation doctorale, de la recherche scientifique et de l’innovation à l’École nationale supérieure d’agronomie d’Alger, en Algérie. Il a dirigé et participé à de nombreux projets de recherche sur l’analyse des systèmes de production agricole, des politiques foncières, des régimes fonciers et de l’évolution de la dynamique du secteur agricole algérien.

Serge Zaka,

agronome et docteur en agroclimatologie, fondateur d’AgroClimat2050, se consacre à l’étude de l’impact du changement climatique sur l’agriculture, qu’il s’agisse des grandes cultures, du maraîchage, de l’arboriculture, de la viticulture de l’élevage. Son mot d’ordre : anticiper. Grâce à une approche scientifique rigoureuse, il s’efforce de mieux comprendre et prévoir ces transformations afin d’identifier des stratégies d’adaptation et d’atténuation. L’objectif est clair : préserver une production agricole durable, résiliente et de qualité afin que la France garde son indépendance agricole d’ici 2050.

Emission animée par

Frédéric Denhez

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